En sport auto, nombreux furent les accidents déplorés ; certains ayant même coûté la vie à des pilotes. Il devint alors évident qu’il fallait sans cesse chercher à améliorer les conditions de sécurité sur le parcours. De nombreux systèmes de protection furent ainsi élaborés, parmi lesquels le fameux système HANS.
Qu’est-ce qu’un système HANS ?
Dans le souci de réduire les risques de blessures au visage et les fractures du crâne chez un pilote auto, le système HANS a été conçu au cours des années 90, aux États-Unis. Il s’agit donc d’un support conçu pour la tête et le cou (en anglais, Head And Neck Support), et que l’on trouve dans les voitures de course.
Équipé de sangles que le pilote fixe à son casque, et maintenu en place grâce aux ceintures de sécurité, ce harnais est, cependant, indépendant du cockpit. Il est ainsi plus facile d’évacuer le pilote auto au cas où surviendrait un accident.
Mais à quel moment l’utilisation du système HANS devint-elle incontournable ? Et ceci dans toutes les catégories de sport automobile, que le pilote se trouve en pole-position ou non, que ce soit en championnat régional ou en championnat du monde.
Un accessoire imposé au début des années 2000
En 1995, le choc fut énorme pour le circuit de la Formule 1, lorsque Mika Hakkinen faillit mourir, après que sa tête ait violemment percuté son volant. Plus tard, en 2001, Dale Earnheardt subit aussi un terrible accident qui marqua les esprits.
En effet, s’il est certain que les cellules de survie permettent d’amortir les chocs, cela n’empêche pas au pilote le risque de subir le « coup du lapin » en percutant le volant avec sa tête. Ce problème ayant donc été mis en évidence, le prototype du système HANS fut mis sur le marché et la Formule 1 décida de l’imposer au début des années 2000.
Le but était alors qu’il fasse son apparition à partir de la saison 2002. Toutefois, l’apparition de ce prototype ne reçut pas tout l’aval escompté.
Un système peu apprécié des pilotes pendant de nombreuses années
Tout de suite après l’avoir testé, les pilotes commencèrent à se plaindre du HANS. En effet, malgré le fait que le système retenait bien leur tête, ils estimèrent qu’il entravait trop leur mouvement.
Par ailleurs, ils se mirent à craindre ce qui pourrait se passer en cas de tonneau. Par exemple, lors de la cabriole de Pedro Diniz en 1999 au Nurburgring, si celui-ci n’avait pas eu le réflexe de rentrer la tête dans les épaules, son accident aurait pu lui être fatal. Or, ce réflexe était rendu impossible avec le HANS.
Face à cette opposition, la FIA dut reporter l’introduction du Hans à la saison 2003, et les tests purent être poursuivis tout au long de la saison 2002. On décida alors de laisser aux équipes la possibilité d’ajuster leur HANS, en tenant compte de la morphologie des conducteurs.
Cela ne les convainquit, toutefois, pas, car ils estimèrent que, malgré tous les efforts consentis pour améliorer la sécurité, le système n’était pas encore prêt. Comme certains d’entre eux s’en étaient accommodés, ils estimèrent que c’était à eux de décider s’ils voulaient le porter ou pas. Ce qui leur fut refusé par la FIA.
Grand-prix du brésil : l’évènement qui a convaincu le monde de la course automobile
Après toutes ces plaintes, il fallut attendre le Grand-Prix du Brésil pour que les bienfaits du Hans apparaissent. En effet, au cours de cette compétition automobile, Fernando Alonso alla heurter de plein fouet un mur de pneus. Il remercia alors le HANS qui, selon lui, retint sa tête au bon moment.
L’année d’après, lors d’une autre compétition automobile à Montréal, Felipe Massa témoigna de l’utilité du HANS dans un accident qui aurait pu lui être fatal. Suite à l’aval de ces grands pilotes ayant participé dans des Compétitions de si grande envergure et requérant une si grande endurance, les plaintes devinrent de plus en plus rares.
D’autres compétitions, dans d’autres catégories (karting, racing, etc.) eurent lieu à l’avenir, et à chaque fois, de grands pilotes témoignèrent de l’importance du HANS dans les voitures de course. En plus d’un casque de course ou de rallye, l’utilité d’un système hans devint alors de plus en plus évidente, et ceci même pour les conducteurs les plus aguerris, avec une aptitude pour la pole-position.
Aujourd’hui, où peut-on se procurer un système HANS ?
Dès qu’il s’agit de sport automobile, il devient de plus en plus indispensable pour un pilote de course automobile de se procurer un système HANS. Ceci est valable, que ce soit pour un rallye ou une course sur le circuit, quel que soit le style de pilotage ou encore le niveau d’endurance du pilote.
Ainsi, un pilote de course automobile peut s’approvisionner sur le site officiel de la Fédération Internationale de l’Automobile. Il existe aussi des boutiques d’équipements pour la compétition automobile en ligne, comme Grand Prix Racewear ou encore des magasins spécialisés dans les articles destinés au sport automobile, où il est possible de s’en procurer. Avec différentes inclinaisons et différentes largeurs, le choix se fera selon qu’il est destiné à une utilisation en rallye ou une course sur le circuit.
Le sport auto comporte de nombreuses catégories (karting, racing, etc.). Par ailleurs : le style de pilotage varie, les voitures de courses sont nombreuses, les compétitions vont du championnat régional au Championnat du monde, etc. Toutefois, à tous les niveaux, le HANS a réussi à s’imposer.